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  • Photo du rédacteurEmmanuel SPANO

Cinq semaines de dépositions des parties civiles, une étape importante du procès des attentats

Durant ces cinq dernières semaines, la Cour d’assises spéciale de Paris a pris le soin d’entendre plus de 350 victimes des attentats du 13 novembre 2015. Que dire de ces témoignages, sinon qu’ils ont souvent été d’une dignité incroyable :


Édith, sortie indemne physiquement du Bataclan, se présenta tremblante de tout son corps avec ce problème trop souvent évoqué de légitimité…



Aurélie, qui a perdu son compagnon Mathieu au Bataclan… elle avait 34 ans, un enfant de trois ans et ils attendaient un bébé … Son témoignage, éblouissant, sera repris in extenso par certains des journalistes présents, pour la plupart très touchés par son contenu…



Je voudrais également citer Alice, 13 ans et sa sœur Émilie, 16 ans… qui témoignaient jeudi dernier, lors d’une journée particulièrement poignante pour toutes les personnes présentes.


Alice dira notamment d’une petite voix : "ça me manque tout simplement de pas pouvoir dire papa".


Sa sœur Émilie, 16 ans, dira ensuite : "J'avais dix ans quand j'ai perdu mon papa, j'ai une douleur au fond de mon cœur qui est permanente". Ce papa, elle ne l’a pas reconnu dans son cercueil, tellement son visage avait été déformé par la balle de kalachnikov.



J’ai envie de citer aussi Michel, qui a perdu sa femme Patricia et sa fille Elsa et dont le petit fils, alors âgé de 5 ans, sera récupéré par un Policier dans la fosse du Bataclan. La mère et la grand-mère de l'enfant sont mortes dans la salle de spectacle.


C'est un policier qui a sauvé cet enfant : "Nous voyons les pieds d’un enfant bouger sous un corps inanimé. Nous faisons demi-tour car nous sommes trop exposés. Puis nous attendons l’arrivée de la BRI", a confié ce policier après le 13 novembre.


Ce policier a ensuite pris le petit dans ses bras et immédiatement entrouvert son blouson pour y cacher la tête : "Tout le temps où le petit est dans mes bras, il me répète “vous êtes gentil monsieur, vous êtes gentil monsieur".


Son témoignage lumineux sera lui aussi repris in extenso par la presse :



Et puis il faudrait en citer tant d’autres…


Merci, merci, merci, pour tous ces témoignages précieux, difficiles, courageux, mais qui étaient indispensables dans ce procès et dans ce long processus judiciaire …


Merci et bon courage à vous, victimes de ces attentats tragiques.




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